Bernard Stalter disparait, une profession sous le choc

13/04/2020 Coiffeurs/Franchises
Coiffeurs/Franchises  Bernard Stalter disparait, une profession sous le choc

C’est à 63 ans que Bernard Stalter est décédé le 13 avril 2020, des suites du Covid-19. Il était président de l’Unec (l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure) depuis sa création en 2014 et avait pris la tête du réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) depuis 2016, année où il s’est engagé plus avant en politique devenant conseiller régional de la nouvelle région Grand-Est. Travailleur acharné et communicant dans l’âme il a longtemps officié au sein de son salon de Brumath en Alsace commençant à s’engager au sien de la FNC (Fédération nationale de la coiffure) dans cette région clé en étant président du Bas-Rhin en 1998. S’il a exercé ses talents de coiffeur très tôt, il a pris le pli au sein de l’Armée plusieurs années avant d’ouvrir un premier salon en 1993. D’autres affaires ont suivi pour atteindre 4 salons regroupant 70 salariés qu’il gérera avec son fils Benjamin quelques années plus tard. De ses divers mandats dans la coiffure, mais pas seulement exerçant plusieurs mandats régionaux et nationaux au sein d'instances de l'artisanat, il a tiré une expérience lui permettant d’évoluer avec aisance dans les milieux politiques maniant avec brio l’art de la consultation, de la discussion et du compromis pour débloquer des situations souvent complexes. Le tout avec un sourire, une bonne humeur et un art assumé de la mise en scène qu’il construisait avec une pointe d’esprit bravache teinté d’auto-dérision autour de sa fameuse moustache que nul ne pouvait ignorer. S’appuyant sur cet attribut très personnel, il avait réussi à devenir un des symboles de la coiffure en France n’oubliant jamais l’essentiel : ses mandats et ce pour quoi il avait été nommé, passant son temps sur les routes pour faire avancer les positions défendues avec ardeur par ses équipes de l’Unec.Christophe Doré vice président de l'Unec a réagi en ces termes: " C'est un ami que je perds, je n'arrive pas à réaliser. Nous sommes encore sous le choc. Jusqu'au bout on s'est dit "c'est un battant, il s'est toujours engagé à fond, rien ne peut l'abattre"... C'était un amoureux de l'artisanat et malgré tous ses autres engagements il était avant tout coiffeur. Un affectif qui ne pouvait se passer de contacts et d'échanges avec une énergie hors du commun. Jamais il n'arrêtait, avec Fabienne (ndlr: Fabienne Munoz, la seconde vice présidente) nous avions parois du mal à le suivre, il nous poussait sans arrêt. Ce volontarisme l'a probablement surexposé dans les semaines qui ont précédé le confinement."  Pour Fabienne Munoz, « Bernard Stalter restera un modèle d’engagement et de courage pour nous tous, coiffeurs ». Tous deux vont s’employer à poursuivre son oeuvre. La famille de la coiffure est triste.

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