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La Rédaction de L'Eclaireur www.leclaireur-coiffeurs.com

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L' équipe de la rédaction de L' ECLAIREUR composée de  Brice Thiron, Florence Baumann assisté de l' éditeur Christian GUY ainsi que d' autres contributeurs occasionnels ont  réuni les archives de L'ECLAIREUR,  Vous bénéficiez ainsi de plus de 75 ans d' expérience de la coiffure cumulées par nos équipes,  lesquelles ont interviewé  les plus grands professionnels,  dans tous les métiers.

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08 mars 2011

La technique du Hair Design, ou la sculpture des cheveux : c’est quoi ?

Le Hair Design, ou sculpture sur cheveux, est essentiellement une technique de dessin, à la tondeuse comme au crayon. Il est utile de bien maîtriser son geste car on travaille sans filet, à même le crâne. La clientèle adepte de Hair Design est sortie de l’underground pour toucher toutes les populations, avec tout de même une préférence pour les jeunes, férus de sport ou de musique. Hier anecdotiques, les hairdesigners sont partout. Petits conseils de deux d’entre eux, le spécialiste auxerrois de la coiffure homme Fabrice Cornillon et le pionnier aixois Thierreez, adepte de performances artistiques souvent étonnantes, toujours élégantes. « La clientèle est essentiellement masculine », précise ce dernier. « Mais quelques femmes franchissent le cap avec des petits modèles sur les tempes ou les nuques. Souvent ce ne sont que quelques traits, un logo ou des étoiles de petite taille. Cela limite le renouvellement. » Alors, comment les travailler sur les hommes ? Ou plutôt, les ados, rectifie Fabrice Cornillon : « ma clientèle pour ces prestations a essentiellement entre 13 et 17 ans. »
UN TRAVAIL DE DESSIN
Pour travailler une courbe, plusieurs écoles. Il y a ceux qui attaquent en un geste le plus fluide possible, et les minutieux, comme Thierreez, qui préfèrent les petits gestes saccadés : « une courbe, c’est une suite de petits segments de droite. Le tracé d’un coup rend parfois aléatoire le respect de la courbure désirée. » Quant au sens de travail, « il dépend du dessin, généralement de gauche à droite mais aussi de droite à gauche selon l’implantation. »
Enfin, si le dessin peut être renforcé par un travail de coloration des bords, au pinceau, la couleur peut aussi entrer complément dans la coupe. « Cela peut même être très complexe avec des dégradés subtils pour créer une flamme par exemple », explique Fabrice Cornillon. Pour Thierreez aussi, la coloration s’invite souvent « sur un travail en dégradé de nuances douces, si le dessin est déjà chargé. S’il est plus simple, on peut travailler la texture cheveu, par exemple en motifs léopard. La couleur favorise la durée du travail et c’est assez facile, comme du coloriage.»
Reste le choix du matériel et là, Thierreez préfère nettement les modèles « lourds », les grosses tondeuses à fil : « elles sont puissantes, leurs vis de réglage permettent de réellement coller la lame alors que sur les petites, on est souvent limité à 0,8 mm. C’est autant de perdu pour coller à la tête. » Fabrice Cornillon s’accommode d’une petite tondeuse sans fil dont il préfère la plus petite largeur de trait, de 2 mm, contre jusqu’à 4 mm sur les grosses tondeuses qu’il réserve aux tracés linéaires et longs. « J’adapte mon angle selon le sens du cheveu, la tondeuse retournée à plat. Pour le rasoir, j’applique un produit hydratant et je tends la peau avant. Enfin, je finis souvent en appliquant une cire brillantine qui fonce, lisse et donne de la brillance au dessin.»