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La Rédaction de L'Eclaireur www.leclaireur-coiffeurs.com

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L' équipe de la rédaction de L' ECLAIREUR composée de  Brice Thiron, Florence Baumann assisté de l' éditeur Christian GUY ainsi que d' autres contributeurs occasionnels ont  réuni les archives de L'ECLAIREUR,  Vous bénéficiez ainsi de plus de 75 ans d' expérience de la coiffure cumulées par nos équipes,  lesquelles ont interviewé  les plus grands professionnels,  dans tous les métiers.

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02 mars 2011

Bonjour,
Quels conseils pourrez vous me donner vous avant de choisir mon assureur ?

La sanction tombe souvent comme une loterie, après le sinistre. Alors, comment conjurer le mauvais sort ? Tout est assurable... mais toute assurance a un prix ! Le principe de l’assurance repose sur ce que notre Code civil appelle poétiquement un «événement incertain». L’événement incertain, c’est le risque, bien entendu. Mais peut-on comparer l’assurance à un jeu du hasard ? Il est certain que les assureurs ne laissent guère de place au hasard ! Ils n’ont surtout pas le goût du risque même s’ils affectionnent le goût des risques. A tel point qu’à force de vouloir nous rassurer, nous nous retrouvons parfois sur assurés.

BIEN CHOISIR SON ASSUREUR
Vous n’avez que l’embarras du choix : un agent général, un courtier ou directement une société d’assurance (siège social, délégation ou bureau régional). Savez-vous quelle est la différence entre un agent général et un courtier ? Leur distinction n’est pas dénuée d’intérêt. Il faut savoir en effet que l’agent général exerce une profession libérale. Il représente et engage une société d’assurance. C’est une sécurité pour l’assuré, mais il ne dispose généralement que d’une gamme de produits très limitée et ne peut proposer que des contrats «maison». Mandaté par une société d’assurance, sa position est délicate en cas de conflit avec l’assuré : il doit aussi défendre les intérêts de sa société. A l’inverse, le courtier est un commerçant. Il est mandataire de ses clients. Il négocie leurs contrats auprès des sociétés d’assurances et les assiste pour le règlement des sinistres. Le courtier jouit donc d’une indépendance (en principe !) dont est dépourvu l’agent général.
Bon à savoir : les meilleurs assureurs sont souvent ceux qui acceptent le dialogue avec leurs assurés.

RECHERCHER LES MEILLEURES GARANTIES
Nul doute que cette démarche s’assimile à un véritable parcours du combattant. Avant d’obtenir les devis demandés, des relances soutenues sont souvent nécessaires. Mieux vaut être averti, comparer les devis envoyés n’est pas chose facile. D’autant que les garanties ne sont jamais les mêmes. On se perd facilement dans un dédale de clauses, de risques couverts, non couverts, à moitié couverts, etc. Lire attentivement, tenter de comprendre, questionner l’assureur, telle est la règle. Encore faut-il insister pour obtenir des réponses ! Avant de souscrire une quelconque assurance (responsabilité civile professionnelle, incendie ...), il faut toujours mesurer l’opportunité de cet investissement.
Bon à savoir : ne jamais oublier que l’assurance ne devient indispensable qu’à partir du moment où l’on n'a plus l’assise financière pour assurer soi-même le risque.

ÉVALUER LE JUSTE PRIX
Cas d’école : une personne veut assurer un bien pour une valeur qu’elle a estimée à 80 euros. Ce montant représentera donc la «valeur d’assurance» inscrite au contrat. A la suite d’un sinistre garanti, le bien est totalement détruit. On s’aperçoit alors que sa valeur réelle est de 100 euros. Dans ce cas, l’assuré n’aura aucune difficulté à admettre que l’assureur limite l’indemnité versée au montant assuré, soit 80 euros, et qu’il doive ainsi conserver à sa charge la différence de 20 euros. Mais, le calcul de l’indemnité devient différent lorsque le bien n’est que partiellement détruit. Reprenons notre exemple et supposons que le montant du dommage s’élève à 40 euros. Dans ce cas, l’assureur règlera à son assuré : (40 euros : 100 euros) x 80 euros = 32 euros. Ce qui laissera 8 euros à la charge de l’assuré. Cela s’explique : l’assureur considère que l’assuré a décidé de conserver à sa charge, quel que soit le montant du dommage, 1/5 de celui-ci (40 euros : 5 = 8 euros).
La mise en oeuvre du principe ci-dessus s’appelle «l’application d’une règle proportionnelle de capitaux».

PROFITER DE LA GUERRE DES POLICES
Force est de constater que les tarifs sont de savants cocktails. Ils se composent d’ingrédients subtils et de mélanges multiples, le tout précautionneusement dosé et bien arrosé de frais et de taxes : vous avez ainsi une prime ou une cotisation. Si les mutuelles et les compagnies d’assurances se livrent à une véritable guerre des polices, à coups de tarifs et de garanties, profitez de ce duel, en bon gestionnaire, pour vous offrir le meilleur rapport qualité/prix. Restez serein, les pistes sont parfois brouillées. Gare également aux publicités en trompe-l’oeil et pour le moins alléchantes. La mariée est parfois trop belle ! Derrière des prix très compétitifs se cachent souvent des subtilités de taille. Soyez vigilant à l’échéance suivante, vous pourriez avoir des mauvaises surprises !
Si le tarif a son importance, le contenu des garanties est, lui, essentiel. Attention à trop vouloir lésiner sur les primes

DÉJOUER LES PIÈGES
Si besoin est, n’hésitez pas à chausser vos lunettes pour y voir plus clair. Des garanties qui voient double, cela existe ! La même garantie peut figurer dans plusieurs de vos contrats. Vous éliminerez ainsi des surcoûts. L’assurance en clair, c’est aussi de privilégier les formules simples du type «tous dommages sauf ...» : les exclusions y sont limitativement énumérées. Vous éviterez ainsi des désagréments. La lisibilité du contrat est un atout significatif de la qualité des couvertures. Prudence également quant aux plafonds de garantie. Ils sont parfois surdimensionnés par rapport aux besoins de l’assuré. Autant ne pas perdre de vue que les assureurs ne sont ni plus ni moins des fournisseurs de produits. Les moins scrupuleux d’entre eux ont une très fâcheuse tendance à multiplier les garanties, histoire, bien sûr, d’augmenter les primes.
Les contrats d’assurance responsabilité civile ressemblent parfois à des pochettes-surprises. Alors prudence !

 

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