LA REMUNERATION
PREMIERE EMBAUCHE
DE LA GRILLE DES SALAIRES A UNE REMUNERATION INCITATIVE
03/08/2013
La conception même de la grille conventionelle des salaires ( accés disponible dans le menu) esty matière à difficulté : en effet, les minima conventionnels sont fonction du diplôme (CAP ou BP) et de l’ancienneté dans la profession… et ne laissent guère de place à la motivation ou la compétence. (Les partenaires sociaux , dont la FNC, discutent d'ailleurs de solutions qui intègrent d'autres paramètres..). Autre problème, récurrent dans la coiffure : l’optimisation du temps de présence. En effet il est difficile, voire impossible, de mieux payer ses salariés sans hausse de la productivité. Or, qui passe devant un salon verra une partie des collaborateurs se tourner les pouces, bien malgré eux. Réfléchir aux pics et aux creux d’activité, repenser les horaires, et même les jours d’ouverture, faire la chasse aux temps morts : c’est un autre chantier, d’importance. On le voit, le patron recruteur doit obligatoirempent intégrer, dans sa proposition de rémunération, des paramètres propres à l' activité de son salon, qui vont inciter à "en faire plus", voire prendre des initiatives.
Voici quelques exemples concrets de solutions adoptées par des salons significatifs :
AVANTAGES EN NATURE OU PRESTATIONS MINUTÉES
Ce patron a bâti un système qui ne lèse ni l’employeur ni le salarié, apres avoir consulté un avocat spécialisé en droit social et lu pas mal de contrats de travail d’entreprises différentes.Il pratique l’intéressement, mais basé sur un strict calcul de rentabilité. A chaque rémunération doit correspondre un objectif. L’idée est aussi de donner à la personne les moyens de son évolution, par la formation par exemple. Et ce, sans appliquer de tarifs prohibitifs : la fiche moyenne de ce salon est à 49 euros.Il propose aussi des avantages en nature, comme, depuis 9 ans, le panier-repas : cette indemnité de déjeuner est versée directement sur le salaire.Ce qui plaît aussi souvent beaucoup aux collaborateurs, ce sont les chèques-cadeaux, mais dans le cas de ce salon,il ne seront autorisés qu’à certains moments de l’année.Enfin, pour pouvoir proposer des rémunérations intéressantes, la chasse aux heures creuses et une bonne productivité sont fondamentales : ce patron a mis en place le ”Tempo”, un système qui fixe une durée minimale et maximale pour chaque prestation.
DES FORMULES D’INTÉRESSEMENT A RENOUVELLER, CAR ELLES S'USENT!
Dans ce salon, les salariés sont au pourcentage, mais plus ça va, plus cela devient difficile pour eux. Pour lui, les formules d’intéressement finissent par s’user. Les primes nettes, c’est plus parlant. En outre, si certains collaborateurs préfèrent gagner davantage, d’autres privilégient le temps libre.Il teste donc d’autres méthodes, par exemple une formule de ”pyramide”. Le fait de dépasser un certain seuil, selon le mois, de services techniques ou de clients coiffés en coupe-brushing, sera récompensé. Ainsi, sur un mois ( juillet), 120 techniques réalisées donnent droit, au choix, à une prime de 100 euros net ou à une journée de congé ; pour 110 techniques, c’est 80 euros de prime ou un jour de congé hors samedi, etc.
LE PARTI-PRIS DE LA QUALITÉ
Pour ce patron, quelqu’un qui gagne 1 200 euros par mois toute sa vie ne peut pas avoir envie de s’investir pour son salon. Depuis 15 ans, il a pris le parti de la qualité, un choix maintenu contre vents et marées, même lorsque le low-cost a explosé. Un bon rapport qualité-prix donne de l’oxygène au salon, d’où la possibilité de former les salariés, qui deviennent ensuite plus compétents, et suscitent donc satisfaction et fidélisation de la clientèle : c’est un cercle vertueux.
Dans ce salon, les salaires sont mensualisés et supérieurs à ce que préconise la convention collective. Il y a aussi un intéressement à la revente et un système de motivation sur des périodes données. Par ailleurs, les tarifs chaque année, raisonnablement : les clientes le comprennent, si c’est bien expliqué. ce salon est certes positionné sur le hauit de gamme , avec une fiche moyenne à 68 euros. Mais il pratique tout de même des tarifs ”jeunes”, avec succés.
En conclusion, il vous appartient , en focntion de vos objectifs, du positionnement de votre salon , mais aussi de votre style managerial de fixer un cadre de rémuneration variable qui va au delà de la grille des salaires conventionnelle. Soyez imaginatifs, et surtout n' hesitez pas à tester et à ajuster chaque formule, pour la rendre toujours pertinente et efficace pour vos collaborateurs, comme pour vous même.